GAPHRSM
   

 

 
  • photos prise lors de la journée d’échanges sur l’accessibilité universelle et l‘action municipale
  • Photo d'un homme en chaise roulante au parc
  • Photo d'un enfant qui saute joyeusement
  • Photo de groupe lors du 35ieme anniverssaire du GAPHRSM
  • Photo de Pauline Couture, directrice du GAPHRSM, lors du 35ieme anniverssaire
  • Photo cahier special : Étapes de la vie et déficience intellectuelle
  • Photo d'une femme avec un handicap visuel qui se promene dans un parc avec son chien guide.
 

Communications

 

Rapport sur les activités socioprofessionnelles et communautaires :
Sans plan d'action = un grand coup d'épée dans l'eau !

 

Québec, le 12 décembre 2014. En février 2013, suite à d'importants bris de services dans certaines régions dans les activités socioprofessionnelles, l'AQRIPH a publié un Avis sur ce sujet, en réclamant une organisation des services en réponse aux besoins des personnes et une intervention rapide du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

 

En avril 2013, le  MSSS a constitué un comité-conseil formé de représentants de différents établissements du réseau et d'organismes communautaires, dont l'AQRIPH. Ce comité-conseil avait pour mandat de dresser un état de situation et d'identifier des pistes de solutions concernant les services socioprofessionnels.

 

Le 9 décembre dernier, la ministre Lucie Charlebois, a rendu public le rapport sur les activités socioprofessionnelles et communautaires attendu depuis plusieurs mois. Ce rapport comprend un état de situation et 14 actions visant l'amélioration des services.

 

L'AQRIPH partage les éléments inclus dans l'état de situation du rapport, mis à part le fait qu'en aucun endroit, l'urgence de traiter de la situation n'y apparait. Comment le rapport ne peut-il pas avoir relevé le gouffre entre la demande et l'offre de services, la difficulté et les délais pour les obtenir ?

 

La grande déception de l'AQRIPH face à ce rapport, tient dans les actions identifiées par le MSSS. Certaines sont louables et nécessaires, dont la mise en place d'un comité interministériel pour interpeler tous les ministères concernés, mais globalement les actions identifiées sont largement insuffisantes pour répondre aux besoins. Elles ne présentent aucun caractère concret et aucun échéancier n'est indiqué. Aussi, on n'y retrouve aucun engagement financier pour soutenir les services pour les clientèles actuelles, celles qui ont subi des bris de services de même que celles à venir.

 

Les bonnes intentions ne peuvent être suffisantes. Rappelons que 14 000 personnes handicapées sont visées par les services socioprofessionnels au Québec et que beaucoup ont perdu leurs services à cause de la réorganisation des services ou en attendent. Les 14 actions proposées dans le rapport ne règleront pas les problématiques vécues :

 

  • Plusieurs actions ciblent des établissements qui n'existeront plus le 1er avril 2015, à cause de la réforme qui a cours actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux ;
  • Pour tous les jeunes qui vont terminer leur scolarisation en juin 2015, loin de prévoir du soutien et des services concrets, l'action identifiée vise essentiellement la transmission d'information entre les réseaux de l'éducation et de la santé; Mais où vont-ils aller à la sortie de l'école ?
  • L'élaboration d'un guide est-elle la mesure la plus utile pour assurer la réalisation de la démarche de transition école vie active ?
  • Que doivent faire les familles des personnes qui ne peuvent demeurer seules à la maison si la seule solution proposée est un examen des besoins en matière de conciliation travail-famille ?
  • En quoi rédiger un document sur les trajectoires possibles va garantir la réalisation de véritables projets de vie ?
  • Que veut dire améliorer l'accès aux activités de jour au sein du réseau de la santé et des services sociaux si on n'y précise ni mesures, ni financement, ni échéancier. On vit cette situation depuis les années 90.

 

Les besoins des personnes handicapées qui bénéficient de services socioprofessionnels doivent être comblés dans l'immédiat et de façon concrète. Dans l'attente de la réalisation d'objectifs vagues et lointains, l'AQRIPH demande au MSSS de poursuivre et même de rétablir les services socioprofessionnels des établissements de réadaptation, tant et aussi longtemps que des solutions concrètes et durables ne seront pas mises à la disposition des usagers actuels et potentiels. C'est pourquoi l'AQRIPH réclame un plan d'action pour faire suite au rapport produit, qui devra comprendre des actions concrètes à court terme, envers des établissements ciblés, accompagnées d'échéanciers clairs et de mesures financières nécessaires à leur réalisation.

 

Madame Charlebois, ne pas accompagner le rapport d'un plan d'action tel que réclamé par l'AQRIPH, veut dire tabletter ce rapport et compromettre les services socioprofessionnels, le tout, contrairement aux obligations du réseau contenues dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux.

 

Il y a nécessité et urgence d'agir concernant l'organisation et la dispensation des services socioprofessionnels pour 14 000 de nos concitoyens. Ne pas avancer dans ce dossier, c'est reculer !

 

 

Isabelle Tremblay

Directrice de l'AQRIPH

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