GAPHRSM
   

 

 
  • photos prise lors de la journée d’échanges sur l’accessibilité universelle et l‘action municipale
  • Photo d'un homme en chaise roulante au parc
  • Photo d'un enfant qui saute joyeusement
  • Photo de groupe lors du 35ieme anniverssaire du GAPHRSM
  • Photo de Pauline Couture, directrice du GAPHRSM, lors du 35ieme anniverssaire
  • Photo cahier special : Étapes de la vie et déficience intellectuelle
  • Photo d'une femme avec un handicap visuel qui se promene dans un parc avec son chien guide.
 

Communications

Discours prononcé par la directrice générale du GAPHRSM de la conférence de presse pour le lancement de l'événement «Vivre avec...»

Longueuil le 6 mai 2011

Évènement de sensibilisation organisé par le GAPHRSM et ses membres dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées entre le 1er et le 7 juin 2011. Évènement à ne pas manquer dimanche le 5 juin à Saint-Hubert. Informations sur le lien Facebook.

 

Longueuil le 4 mai 2011

  

Bonjour à vous tous,

 

Vivre avec…lance maintenant à sa quatrième édition. Merci d’être fidèles au rendez-vous.

 

J’aimerais d’abord remercier tous les partenaires qui ont rendu possible cet évènement. C’est une occasion de sensibiliser la population en général, de renforcer la compréhension, la tolérance, le respect des différences et de susciter des relations harmonieuses et respectueuses vis-à-vis les personnes handicapées.

 

Merci à vous, madame Bastien d’avoir accepté d’être la présidente d’honneur de Vivre avec.

 

Merci à la ville de Longueuil, partenaire par son implication directe et son soutien constant  à l’organisation, à la logistique, à la technique, aux communications par l’entremise de la division des loisirs et de la vie communautaire. Karine Laprise s’est rendue indispensable pour rendre possible cet évènement.

 

Merci à L’OPHQ pour son soutien financier aux organismes communautaires pour la réalisation de cet évènement dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées.

 

Merci à FQDI qui a contribué aussi financièrement. Un grand merci aux membres du comité organisateur qui ont mis le temps et les efforts nécessaires pour créer et faire de cette occasion un moment privilégié, pour nous, du monde communautaire, d’exercer notre mandat de transformation sociale pour la cause des personnes handicapées et de leurs familles.

 

Aujourd’hui j’aimerais profiter de l’occasion qui m’est donnée pour témoigner de mon admiration pour les personnes qui vivent avec des limitations fonctionnelles.

 

J’admire la force de ces battants de garder le goût et la joie de vivre malgré tous les obstacles, toutes les difficultés qui n’en finissent pas et ce, dès la petite enfance jusqu’à la fin de vie. Dans toutes leurs transitions de vie, revendiquer, demander, quémander, recommencer. Songez à toutes les énergies déployées,  le don de patience, malgré les espoirs déçus où les promesses mises en veille ou repoussées. Je suis le témoin privilégié, chaque jour, de la résilience qui se manifeste malgré que de nombreux problèmes persistent, devant les défis qui leurs sont présentés au quotidien.

 

Pour ceux qui étaient présents à la conférence de presse de l’an passé à pareille date, lorsque nous avons été témoins d’une grande capacité d’adaptation, de résilience de Virginie, une jeune femme autiste qui a chanté en solo. Au début de sa prestation, le trac aidant elle a craqué sous le stress. Soutenue par sa mère et la directrice musicale de la chorale, courageuse elle s’est relevée, avec une grande dignité. Son originalité l’a rendue riche de simplicité, d’humilité et elle nous a offert une performance éclatante. Quelle leçon de vie! Aurions-nous été capables d’en faire autant?

 

Je côtoie chaque jour des personnes de cette trempe, qui dégagent tellement de grandeur, sereines, en harmonie malgré tous les obstacles rencontrés au cours de leur vie et malgré le regard des autres à cause de la différence. Quelle détermination, quelle force!

 

Ce regard persistant qui se porte sur vous. Les gens qui vous évitent, par peur, par ignorance, dans votre voisinage, votre quartier, à l’école, au travail, dans les loisirs. Encore faut-il y être accepté…

 

Bien sûr, c’est humain qu’une partie de nous-mêmes ne soit pas rassurée vis-à-vis l’inconnu et suscite une peur viscérale. Et si ça vous arrivait? Et si c’était moi? Si c’était vous? Votre enfant, votre parent, c’est une réalité qui peut arriver dans toute famille, dès la naissance, suite à un accident, à une maladie dégénérative ou à un traumatisme.

 

Imaginez la  souffrance, la tristesse que ça cause, les blessures infligées à l’estime de soi. Quand ça arrive à quelqu’un, pour qu’il puisse vivre sa vie pleinement, en jouir, pour que sa vie soit agréable malgré et avec ses limitations et incapacités, il faut se battre, faire tomber les barrières, les obstacles.

 

Se mettre à la place d’une personne, d’une mère, d’un père, ça permet une qualité de regard  et une présence de qualité pour  mieux connaître la personne avec ses goûts, ses besoins, ses forces, afin de lui donner toutes les chances pour concrétiser son appartenance à sa collectivité.

 

L’être humain vit en groupe. D’abord le noyau familial et plus tard, pour se réaliser, sa communauté. Il est admis que la communauté possède et offre le potentiel naturel permettant de supporter la personne dans son intégration et dans sa participation à la vie sociale.

 

Tout comme il est reconnu à tous, que le désir d’une vie agréable, le plaisir, l’amour, donner et recevoir de la joie, avoir confiance en soi, avoir de l’assurance dans la vie, avoir l’opportunité de poursuivre ses passions, de vivre dans sa communauté sans obstacle majeur, à travers ses rapports sociaux, en fonction de ses intérêts et en tenant compte de ses besoins particuliers, est en fait, comme tout le monde. Pas plus, pas moins.  

 

II est aussi fondamental pour l'être humain de se sentir utile, de se réaliser et cela passe par un sentiment de collaboration et de contribution, d’appartenance à la collectivité

 

Notre société a reconnu qu’une partie de sa population plus vulnérable était davantage fragilisée dans le respect de leurs droits et libertés. La loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en découle. La PPE, adoptée il a deux ans projette une vision d’un monde meilleur, un monde où les limitations et incapacités d’une personne, qu’elles soient physiques, intellectuelles, comportementales, temporaires ou permanentes ne soient plus des obstacles pour exercer pleinement et entièrement sa contribution sociale, comme tout citoyen.

Une vision c’est notre meilleur contact avec notre avenir. Une vision aide à vaincre les difficultés insurmontables. Une vision permet de relier les multiples actions quotidiennes aux principaux enjeux. Une vision, c’est ce qui nous pousse à nous dépasser.

 

Un espace de dix ans a été prévu pour mettre en œuvre cette vision, pour assurer aux personnes handicapées et à leurs familles un maximum d’autonomie et de réalisation personnelle. Est-ce qu’on y sera en 2019? C’est l’échéance que s’est donnée notre société québécoise pour atteindre son objectif d’une société inclusive.

 

Le changement n’avance pas assez vite au goût des personnes, et des familles. La personne et son parent s’essoufflent. C’est long de le vivre au quotidien, ça épuise le plus fort des guerriers, ça décourage. La stabilité tue la créativité. La collaboration de la communauté est essentielle.

 

Nous tous avons le pouvoir de contribuer à l’évolution de notre communauté, puisque la politique «À part entière» régit chaque ministère, dans tous les services publics et parapublics du Québec; malgré le fait que chaque structure ait sa mission, sa vision qui lui est propre, ses contraintes et ses impératifs organisationnels, des réorganisations, parfois des réorientations ou des directives ministérielles pourraient entraver ou ralentir le processus de transformation sociale.

 

Réalisable? Je l’espère, et j’y crois de tout mon cœur et de toute mon âme J’y crois parce que notre société veut un monde ou les personnes ont les mêmes droits et les exercent sans discrimination ni privilège, juste et équitable pour tous par ses lois, ses règlements. Cette société reconnaît les mêmes besoins pour toute personne et toute famille.

 

J’y crois malgré les difficultés rencontrées et parce que je sais que pour transformer une société, il faut agir sur du long terme. Le changement, ça se fait d’abord au niveau des mentalités, au niveau du cœur et de l’esprit. C’est ce que j’appelle l’intelligence du cœur, gardienne de notre conscience sociale.

 

Même si l’être humain, comme les organisations, résiste au changement, je crois que la PPE c’est un rêve, un idéal que l’on doit absolument réaliser.

Nous devons le gérer efficacement puisque le changement est indispensable à notre évolution comme société.

 

J’y crois parce que le Québec est un état de droits et qu’il a des responsabilités envers tous ses citoyens. L’état est protecteur de nos droits et libertés. J’y crois parce que nous avons des lois qui nous garantissent le respect de nos droits et libertés. J’y crois parce que l’état est aussi promoteur des droits les libertés. J’y crois parce des visionnaires ont projeté une société inclusive pour le devenir du Québec.

 

Je reconnais la chance de vivre dans un pays démocratique, ouvert aux valeurs humaines, tolérant aux différences; nos lois, nos politiques en font foi.

 

Si l’on jette un regard sur l’actualité dans le monde ces derniers mois, le désir de démocratie s’est manifesté fortement et souvent violemment (Égypte, pays du Maghreb, Afrique). Ici, nous avons les moyens de nos ambitions, nous avons les leviers. Ne laissons pas notre transformation sociale nous glisser entre les doigts. Si on passe à côté, si l’on s’endort sur la tâche pendant qu’ailleurs dans le monde on donne sa vie pour la démocratie, la fierté de notre culture québécoise sera ébranlée.

 

Jean Paul Jouary, en1996 disait que le bien commun le plus précieux, c’est le fait d’agir en commun pour dépasser ensemble, ce qui fait obstacle au progrès de tous et à l’épanouissement de chacun.

 

J’y crois parce que :

Le GAPHRSM entend jouer son rôle, en accord avec son mandat et sa mission de défenses des droits. Il mettra tous les efforts pour y parvenir en s’assurant de la connaissance et de l’application des droits et des lois pour défendre les intérêts des personnes handicapées. La défense des droits vise la pleine reconnaissance et la pleine application des droits de la personne, par rapport aux situations d’inégalité, de discrimination, de vulnérabilité, de détresse, d’exclusion, d’oppression et de situations de handicaps.

 

L’action communautaire autonome est reconnue comme agent de développement de la citoyenneté et de la collectivité, ainsi que par sa contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec.

 

Nous prendrons position face aux enjeux sociaux et à l’actualité reliés à la vie de personnes handicapées et leurs familles. Lors de nos interventions auprès des autorités concernées, nous entendons jouer notre rôle de surveillance à l'égard de toute action, en attirant l’attention sur des problèmes précis pour influencer de manière efficace la mise en œuvre des lois et des politiques publiques et orienter les décideurs politiques vers des solutions qui répondent aux réels besoins et aspirations des personnes handicapées et leurs familles. Cela veut dire aussi revendiquer des services répondant adéquatement aux besoins des personnes handicapées. Cela veut dire aussi pour vous, nos partenaires, ne pas nous en tenir rigueur même si parfois nos point de vue sont différents.

 

Est-ce réaliste? Je le pense, oui, puisque le passé est garant de l’avenir. Tous y ont contribué. Les personnes handicapées, les familles, le milieu communautaire, les établissements publics, les ministères, l’OPHQ, partout à la grandeur du Québec, parce qu’il y a eu des années de travail en commun. Tous y ont travaillé. Ils se sont entendus sur une même vision, les mêmes valeurs, conscients des enjeux humains en cause.

 

Nous avons en commun des devoirs envers un même groupe de citoyens, notre raison d’être est de voir à la réponse à leurs besoins. Notre responsabilité est vaste. Ce projet de société, nous en partageons la responsabilité. Il nous montre une direction alignée sur des valeurs et des principes de reconnaissance d’équité, sans discrimination, au profit des personnes handicapées de tous âges et leurs familles.

 

C’est à nous de porter cette «vision» d’un monde meilleur, où les diverses composantes d’une société partagent et soutiennent des institutions communes parce qu’elles se reconnaissent des raisons de vivre ensemble.

 

Conclusion

 

Ensemble, partenaires, respectant l’identité, les mandats et la culture de chacun, partageant la même vision et les mêmes valeurs, soyons prêts à l’action, ouverts sur de nouvelles possibilités pour toutes sortes de situations. Nos rapports guidés dans nos actions et concertations contribueront pour vrai à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, en s'efforçant de situer globalement la personne handicapée dans son environnement en distinguant ce qui entraîne des difficultés, de ce qui peut aider à les résoudre.

 

Des institutions et des droits ne prennent un sens que dans la mesure où les individus formant une collectivité ont le désir de les perpétuer. C’est ce qu’on appelle vouloir vivre ensemble.

 

Merci de vote attention nous vous attendons en grand nombre le 5 juin 2011.

 

 

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