Sensibilisation/éducation populaire
Chronique de la directrice du Gaphrsm pour le cahier «Style de vie» du Courrier du Sud
Chronique pour le Courrier du Sud
Je représente le Groupement d’associations de personnes handicapées de la Rive-Sud de Montréal. Le GAPHRSM est un organisme voué à la défense des droits et à la promotion des intérêts des personnes handicapées et de leurs familles.
Nous travaillons à un monde meilleur, un monde où les limitations et incapacités d’une personne, ne sont plus des obstacles pour exercer pleinement sa citoyenneté.
Dans mon travail, je côtoie chaque jour des personnes handicapées et leurs familles. J’admire la force de ces battants malgré tous les obstacles rencontrés au cours de leur vie et malgré le regard des autres à cause de la différence.
Vous savez…
Ce regard persistant qui se porte sur vous? Les gens qui vous évitent par peur, par ignorance, dans votre voisinage, votre quartier, à l’école, au travail… Dans les loisirs !
Bien sûr, c’est humain qu’une partie de nous-mêmes ne soit pas rassurée vis-à-vis l’inconnu. Et si ça vous arrivait? Si c’était vous? Votre enfant, votre parent? Cette une réalité qui peut arriver dans toute famille : à la naissance, suite à un accident, à une maladie dégénérative, à un traumatisme.
Quand ça arrive à quelqu’un, pour qu’il puisse vivre sa vie pleinement, pour que sa vie soit agréable, malgré, et avec ses limitations et incapacités, il lui faut se battre, faire tomber les barrières…. Imaginez la souffrance, la tristesse que ça cause, les blessures infligées à l’estime de soi ….
Se mettre à la place, d’une personne, d’une mère, d’un père, cela permet une qualité de regard et une présence de qualité pour mieux connaître la personne, avec ses goûts, ses besoins, ses forces, afin de lui donner toutes les chances pour concrétiser son appartenance à sa collectivité.
C’est à nous tous, individuellement et collectivement de transformer notre société où est reconnu à tous les mêmes droits et l’opportunité de vivre dans sa communauté sans obstacle majeur. Le changement, se fait d’abord au niveau des mentalités, au niveau du cœur et de l’esprit : ce que j’appelle l’intelligence du cœur, gardienne de notre conscience sociale.
Ce changement est indispensable à l’évolution de notre société démocratique!
Pauline Couture
Directrice générale, GAPHRSM
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