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  • Photo de groupe lors du 35ieme anniverssaire du GAPHRSM
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  • Photo cahier special : Étapes de la vie et déficience intellectuelle
  • Photo d'une femme avec un handicap visuel qui se promene dans un parc avec son chien guide.
 

Communications

Étude du RAPLIQ sur la maltraitance envers les personnes ayant des incapacités.

30 août 2011

 

Un sujet peu traité, mais il faut y mettre fin.

 

 

Les victimes se taisent, par Valérie Gonthier

 

Dans 90% des cas de violence conjugale, agressions sexuelles, menaces, voies de fait, vols et intimidation sur des personnes handicapées, les victimes n’osent pas dénoncer leur agresseur.  C’est ce qui ressort de l’enquête Crimes cachés réalisée par le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). Selon le document obtenu par le Journal, 90 % des personnes en situation de handicap ayant vécu de la violence connaissaient l’assaillant. « Plusieurs ont peur des représailles. Ils craignent de recevoir de moins bons soins en dénonçant », explique Henry Desbiolles, un des 14 participants à l’étude du RAPLIQ.

 

En attendant l’autobus

Intimidation, agressions physiques et armées, M. Desbiolles en a été victime. Au cours de la dernière année, il s’est fait agresser alors qu’il attendait l’autobus sur la rue Saint-Laurent à Montréal.

« L’homme m’a pris par le cou et m’a demandé mon argent », explique celui qui s’est également déjà fait menacer avec une seringue dans une salle de bain.

Pourquoi lui ? M. Desbiolles croit être vu comme une proie facile par les agresseurs.

 « Pourtant, on ne provoque pas », proteste l’homme.

C’est la difficulté à se déplacer des personnes handicapées qui les exposent à de plus grands dangers, avance pour sa part Laurence Parent, vice-présidente du RAPLIQ.

 

Relations avec les policiers

En plus d’être plus à risque à vivre de la violence, Mme Parent constate que les personnes handicapées sont trop souvent victimes de discrimination au moment de dénoncer.

« Certains policiers ont des préjugés en lien avec le handicap de la victime. Bien souvent, le policier n’est pas en mesure d’intervenir », fait-elle remarquer.

La présidente de l’organisme, Mme Linda Gauthier, ajoute qu’elle souhaite amasser des fonds afin d’offrir des formations aux policiers.

« Ils ne savent pas comment réagir et ne connaissent pas les ressources pour venir en aide aux personnes handicapées, notamment lorsqu’il s’agit de cas de violence conjugale. »

 

Lors des soins quotidiens

Selon M. Desbiolles, les cas de maltraitance se produisent surtout dans des situations de soins quotidiens.

« Que ce soit en nous aidant à se coucher ou lors du bain, certains sont brusques. Ils ont des mouvements très secs. Ils veulent qu’on aille plus vite. Mais je fais ce que je peux », ajoute celui qui souffre d’hémiplégie.

 

L’enquête conclut notamment que les crimes ont été commis en raison d’un système de santé qui ne répond pas aux besoins des personnes handicapées.

« Ceux qui reçoivent de l’aide à domicile ne savent parfois pas qui va se présenter chez eux. Ces personnes ont bien souvent peu de formation », ajoute Mme Parent.

 

 

Témoignages bouleversants

 

«Comment puis-je me permettre de perdre les services de mon préposé abuseur alors que je sais très bien que je ne pourrai pas trouver une autre personne

pour m’aider à me lever demain matin ? »

 

Une employée m’a volée. Elle savait où étaient mon argent et toutes mes économies. Je gardais 7 000 $ chez moi. »

 

«Je suis certain que si on m’a frappé et volé les 20 $ que j’avais dans mon portefeuille, c’est parce qu’ils ont pensé que j’étais une proie facile et inoffensive.»

 

«Quand je dénonce, les préposés sont moins gentils avec moi. Des fois, je ne dénonce pas, car je crains les représailles. Je suis mieux de fermer ma gueule.»

 

«J’ai porté plainte à la police, mais, comme je vis en CHSLD, la police a dit que ça devait être réglé à l’interne.»

 

«Toute la relation était normale [avec sa conjointe], sauf quand venait le temps de m’aider. Elle devenait violente physiquement. Elle me forçait et elle me secouait.»

 

«Quand j’habitais en centre de réadaptation, il y avait un préposé qui travaillait là et me touchait les seins et la vulve. Il disait qu’il voulait jouer avec moi, mais moi, je ne voulais pas qu’il me touche. […] Ça a pris un an pour qu’il soit congédié !»

 

Des crimes cachés

Violence et négligence

82 % des femmes en situation de handicap ont vécu de la violence. Les personnes handicapées sont deux à trois fois plus à risque de vivre de la violence conjugale.

 

Discrimination :

44 % des personnes en situation de handicap estiment avoir vécu de la discrimination au travail.

Source: RAPLIQ.

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http://www.rapliq.org/2011/08/03/crimes-caches/

 

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