L’accessibilité communicationnelle pour les personnes sourdes

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En période de mesures d’urgence, la communication verbale passe par différents moyens selon le type de limitation auditive. Pour les personnes sourdes, le recours à des interprètes en langue des signes lors des points de presse afin d’être informées en même temps que le monde est essentiel pour assurer leur sécurité et faciliter la compréhension des directives et des consignes.
Le Verglas de 1998, a certes permis des avancées pour rejoindre les personnes sourdes et malentendantes lors d’événements majeurs nécessitant des mesures d’urgence…

22 ans plus tard, nous voyons enfin des interprètes à l’œuvre, auprès du Premier ministre du Canada, du Premier Ministre du Québec, de la mairesse de Montréal et la directrice de la Direction régionale de la santé publique de Montréal.

La Direction régionale de la santé publique de la Montérégie aurait avantage à s’adresser à la population en s’assurant d’une interprétation en simultané ou en différé, en incluant des sous-titres. Selon des statistiques récentes (2017), 17,4% de la population québécoise de 15 ans et plus vit avec une limitation auditive, allant de troubles légers de l’audition à la surdité profonde.

En Montérégie cela représente plus de 30 000 personnes. Il s’agit pour la plupart de personnes malentendantes, devenues sourdes qui ne communiquent pas en langue des signes. Pour les rejoindre, il faut miser sur les sous-titres, non seulement à la télévision, mais aussi pour des capsules, balado et webinaires. Malheureusement ce n’est pas encore très courant.

Pour les personnes qui ont recours à la lecture labiale, l’une des mesures de protection préconisée en période de pandémie s’avère une hantise pour elles, ne pouvant plus voir les lèvres de leurs interlocuteurs.

Il existe des masques de protection avec « fenêtres », mais cela était jusqu’à tout récemment peu répandu, et encore plus difficile de s’en procurer.
Ceci n’est un très bref aperçu des multiples défis que représente l’accessibilité à la communication selon les divers types de surdité. Et pourtant, la communication est un besoin fondamental pour tout être humain.

Lucie Bourassa
Association Montérégienne de la surdité
amsinc2@hotmail.com 

L’accessibilité des commerces, un enjeu de taille !

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Savez-vous ce qu’est un commerce accessible à tous ? Avez-vous déjà vécu ou remarqué une situation où l’accès à un commerce était impossible ? Avez-vous déjà vécu ou remarqué une situation où une personne à mobilité réduite ne pouvait pas accéder à un commerce en raison de la présence d’escaliers, par exemple ? Ce sont des questions qui amènent à une réflexion, étant donné que les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles devraient avoir le même accès aux commerces qu’une personne ne vivant avec aucune limitation.

Mais en vérité, en quoi consiste réellement un commerce accessible à tous ?

Un commerce accessible se définit comme un emplacement où tous, peu importe leurs limitations, peuvent y accéder, et ce, sans obstacles. Pour y arriver, le commerce doit prendre en considération plusieurs facteurs. On peut penser à un stationnement proche de l’entrée, une entrée et une sortie facilement visibles et accessibles ; la possibilité de déplacement doit être maximale à l’intérieur du commerce, la visibilité et l’accessibilité aux produits doivent être facilitées et des toilettes accessibles doivent être présentes, etc. On peut aussi améliorer l’accessibilité en installant une rampe d’accès, des portes automatiques, un éclairage adéquat et un terminal de paiement accessible, etc.

Ces améliorations sont de plus en plus nécessaires puisque la population est vieillissante. Selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2036, 24.5 % de la population de la ville de Longueuil aura 65 ans et plus[1].

Il existe des programmes de subventions fédérales, provinciales et municipales pour rendre un commerce accessible. Par exemple, la Ville de Longueuil a un programme intitulé Petits établissements accessibles (PEA)[2]. Ce programme relève de la Société d’habitation du Québec et permet une aide financière maximale jusqu’à concurrence de 15 000$. Pour de plus amples informations, vous pouvez vous référer au Centre de services aux citoyens de la Ville de Longueuil en composant le 311.

N’oubliez pas qu’un commerce accessible permet d’améliorer la vie économique tout en permettant d’encourager la vie sociale, personnelle et professionnelle de plusieurs citoyens.

Julie Surprenant

AUTAL info@autal.org

[1] https://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/perspectives/population/PopGrAge_Mun2019.xlsx

[2]  https://longueuil.quebec/fr/programme-petits-etablissements-accessibles-pea

 

 

Pour un corridor piétonnier libre d’obstacles

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Très prisées des personnes candidates pour se faire connaître des électeurs, les pancartes électorales présentes dans le couloir piétonnier s’ajoutent aux nombreux défis auxquels les personnes aveugles et malvoyantes font face au quotidien lors de leurs déplacements. C’est pourquoi le Regroupement des aveugles et amblyopes a interpelé les partis politiques avant le déclenchement de la campagne électorale pour leur faire part des bonnes pratiques d’affichage à respecter.

Puisque la canne blanche permet de détecter les obstacles au sol, les personnes aveugles et malvoyantes risquent d’entrer en collision avec les pancartes électorales installées en bordure de trottoir à la hauteur du corps ou du visage. Ainsi, l’Institut Nazareth et Louis-Braille (INLB) et Société logique indiquent que l’affichage, qu’il soit temporaire ou permanent doit être installé de façon à ne pas faire saillie dans le corridor piétonnier et que ce dernier doit être libre d’obstacles sur une hauteur d’au moins 2030 mm (6’8’’).

La campagne électorale étant maintenant terminée, les pancartes disparaîtront peu à peu du paysage, hormis quelques-unes oubliées ici et là. Ce n’est malheureusement pas pour autant que les personnes aveugles et malvoyantes pourront se déplacer sans obstacle.

En effet, que ce soit en hauteur ou au sol, le corridor piétonnier est trop souvent parsemé d’objets de toutes sortes. Pancartes de travaux publics, panneaux promotionnels pliants, poubelles, vélos accrochés aux poteaux, trottinettes; voilà autant de dangers de collisions qui présentent des risques de chutes et de blessures.

Le RAAMM vous invite à prendre conscience de toutes les entraves que vous semez, involontairement, sur le chemin des personnes aveugles et malvoyantes. Que ce soit devant votre résidence ou votre commerce, svp gardez le trottoir libre d’obstacles.

Si des corridors piétonniers libres d’obstacles facilitent les déplacements des personnes aveugles et malvoyantes, ils assurent également à l’ensemble de la population des déplacements plus fluides et sécuritaires. Que ce soit les personnes à mobilité réduite, les parents avec poussette, les personnes chargées de paquets, tout le monde profitent d’un trottoir bien dégagé. Pourquoi s’en priver?

Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM)
www.raamm.org
www.facebook.com/RAAMM.mtl
514-277-4401

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COMPÉTENCE FÉDÉRALE ET PROVINCIALE

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Voici un bref aperçu de la répartition des pouvoirs provinciaux et fédéraux, ces champs de compétence assignés par la constitution canadienne.

Politiques bancaires, monétaires — Fédéral
Commerce interprovincial et international — Fédéral
Transports aériens et ferroviaires — Fédéral
Télécommunications et radiodiffusion — Fédéral
Affaires étrangères/aide internationale — Fédéral
Défense et anciens combattants — Fédéral
Sécurité à la frontière — Fédéral
Assurance-emploi — Fédéral
Droit criminel — Fédéral
Péréquation — Fédéral
Impôt indirect — Fédéral
Impôt direct — Fédéral et Provincial
Pensions et soutien du revenu — Fédéral et Provincial
Premières Nations — Fédéral et Provincial
Immigration — Fédéral et Provincial
Agriculture — Fédéral et Provincial
Industrie — Fédéral et Provincial
Environnement — Fédéral et Provincial
Maintien de l’ordre — Fédéral et Provincial
Infrastructure de transport — Fédéral et Provincial
Logement — Fédéral et Provincial
Formation et recherche — Fédéral et Provincial
Santé publique — Fédéral et Provincial
Enseignement primaire et secondaire — Provincial
Soins de santé — Provincial
Établissements municipaux — Provincial
Aide sociale et services sociaux — Provincial
Ressources naturelles — Provincial
Administration de la justice — Provincial

Transferts fédéraux vers le provincial (fonds)

  • Appui à l’enseignement postsecondaire ; à l’aide sociale et aux services sociaux
  • Le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées créé en 1997 est doté d’un budget annuel de 30 millions de dollars. La majeure partie de cette somme (26,8 millions) va à des accords de contribution qui visent à aider les personnes handicapées à surmonter les obstacles à l’emploi, à se préparer au marché du travail, à trouver et à garder un emploi ou à devenir travailleurs indépendants. Ce programme se distingue notamment par le fait qu’il n’est pas rattaché à l’assurance emploi et que quiconque a besoin d’aide peut en obtenir auprès de ses prestataires.
  • Le programme Alphabétisation et compétences essentielles.
  • Le Fonds pour l’accessibilité a été créé pour soutenir des projets qui éliminent les obstacles, améliorent l’accessibilité et permettent dans tout le pays aux personnes handicapées de travailler et de participer pleinement aux activités de leur collectivité.
  • Le Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBE) s’adresse aux étudiants issus de familles à faible revenu et à revenu moyen, aux étudiants ayant des personnes à charge, aux étudiants à temps partiel et aux étudiants qui ont une incapacité permanente. Ces derniers peuvent obtenir une bourse de 2 000 $ par année universitaire pour couvrir en partie les frais de logement, de scolarité et d’achat des livres. Une autre subvention sert à l’achat de l’équipement et des services nécessaires aux étudiants ayant une incapacité permanente, jusqu’à un maximum de 8 000 $ par année universitaire.

Compétences fédérales en matière de personnes handicapées

À l’heure actuelle, de nombreux services et programmes directement ou indirectement dispensés par le gouvernement fédéral prévoient d’accroître l’inclusion et la participation citoyenne. Il s’agit, entre autres, de programmes d’assistance financière à participation, comme l’assurance-emploi, la prestation d’invalidité du Régime de pensions du Canada (PI-RPC) ou des programmes directement dispensés par le gouvernement fédéral comme le «Fonds d’intégration» qui soutient les initiatives d’employabilité ainsi qu’une vaste gamme de mesures fiscales pour compenser les coûts supplémentaires liées aux limitations fonctionnelles et créer une plus grande équité fiscales pour les personnes handicapées et leurs familles. Il existe également des ententes fédérales/provinciales comme les Ententes multilatérales sur le marché du travail visant les personnes handicapées et qui injectent des fonds dans les provinces et territoires pour des services et des mesures de soutien. D’autres stratégies politiques nationales comme celles portant sur le logement, l’emploi, les garderies, pourraient également intégrer une composante personnes handicapées.

LES ENJEUX DE LACAMPAGNE ÉLECTORALE FÉDÉRALE

Logements abordables-Environnement-Soins de santé-Immigration

Fiscalité : crédits d’impôt

Banques

L’industrie bancaire ne s’est pas adéquatement conformée à son obligation d’assurer l’inclusion et L’accessibilité des personnes handicapées. Plusieurs de ces obstacles découlent d’ailleurs du peu d’attention accordée aux principes de l’aménagement universel à l’étape conceptuelle.

Emploi

Le taux d’emploi des personnes handicapées se maintient à un niveau inacceptable. Cela s’applique aussi bien aux employeurs relevant de la compétence fédérale qu’à ceux relevant de la compétence provinciale

Le gouvernement du Canada est un grand employeur. Il pourrait donc, s’engager à devenir un employeur modèle en établissant des cibles et des buts pour une représentation accrue des personnes handicapées au sein de la fonction publique fédérale.

La Loi sur l’équité en matière d’emploi devrait sans doute être modifiée pour prévoir l’établissement de buts et d’échéanciers ainsi que des mécanismes d’exécution pour atteindre les objectifs visés. De plus, les Ententes sur le développement du marché du travail devraient être modifiées afin d’établir des cibles précises en vue d’éradiquer le chômage des Canadiens avec des déficiences.

Soutien aux personnes handicapées et aux familles

Télécommunications Ces développements technologiques peuvent d’avoir d’importantes répercussions positives dans la vie des personnes handicapées et accroître radicalement leur participation et leur inclusion. Mais de rapides changements technologiques non maîtrisés risquent d’exclure les personnes handicapées si l’accessibilité n’est pas perçue comme une caractéristique essentielle de leur développement. Contrairement à la Loi sur les transports, l’actuelle Loi sur les télécommunications ne traite pas spécifiquement des questions des personnes handicapées.

Infrastructure ; transport collectif couvrant les transports aériens, ferroviaires, par autobus routiers et par traversiers interprovinciaux, établit un régime visant à assurer l’accessibilité des transports pour les personnes handicapées.

Démocratie accessible. Bien qu’Élections Canada ait pris d’importantes mesures pour permettre aux personnes handicapées de voter lors d’élections fédérales, des plaintes continuent à être déposées quant à la complexité indue ou l’impossibilité du scrutin. Outre l’élimination des obstacles lors du scrutin, des démarches doivent être effectuées pour que les personnes handicapées puissent participer à toutes les activités électorales ainsi qu’à celles des partis nationaux. Cela inclut notamment d’assister à des réunions de candidats et à des fonctions de partis politiques avec les accommodements requis pour une fructueuse participation. Des aménagements doivent également être prévus pour que les personnes handicapées puissent efficacement briguer les suffrages. Leur participation comme députés fédéraux doit être devenir un important but sociétal. Énoncer clairement cette aspiration et prescrire les mécanismes requis à cette fin.

Exemples d’obstacles auxquels le gouvernement fédéral pourrait s’attaquer avec un régime global d’élimination des obstacles, des actes législatifs spécifiques ou par le biais de la commission canadienne des droits de la personne :

Accès au milieu bâti, aux transports, aux télécommunications, aux technologies électroniques et d’information.

Exemples :

  • Des guichets bancaires que ne peuvent utiliser les personnes aveugles ;
  • Aéroports ne communiquant les informations de vols que sur écrans vidéo ;
  • Des chaînes de télévision n’offrant pas le sous-titrage ou de vidéo description ;
  • Des édifices et parcs fédéraux non accessibles aux personnes à mobilité réduite ;
  • Des règlements de l’industrie du transport, discriminatoires pour les personnes ;
  • Des bureaux de postes sans systèmes d’alarme visibles ;
  • L’accessibilité dans d’importantes sphères du secteur privé réglementé par le gouvernement fédéral.

Vers une Loi canadienne sur les personnes handicapées (Qu’en pensez-vous?)

Il n’existe actuellement aucune loi fédérale globale s’appliquant aux personnes handicapées, mais l’idée d’en adopter une circule depuis des décennies. De nombreuses voix ont demandé que les autorités légifèrent afin d’éliminer les obstacles qui empêchent la pleine participation et l’égalité des personnes handicapées.

Au budget 2016, le gouvernement fédéral a lancé une consultation auprès des Canadiens « pour orienter l’élaboration d’une loi prévue, laquelle transformera la manière dont le gouvernement du Canada traite les questions d’accessibilité »

Les principaux messages exprimés : se traduire par des expériences plus uniformes en matière d’accessibilité à l’échelle du Canada ; prévoir des mécanismes de surveillance et d’application ; s’appliquer à tous les champs de compétence du gouvernement fédéral ; changer la façon de voir l’accessibilité et les personnes handicapées.

EXEMPLES DE LOIS FÉDÉRALES QUI CONCERNENT LES PERSONNES HANDICAPÉES

charte des compétences gouvernementales (bibliothèque du Parlement)

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L’ACCESSIBILITÉ SUR LES TERRASSES ET AUX ÉVÈNEMENTS PUBLICS

C’est l’été, il fait beau, c’est la saison des terrasses extérieures et des nombreux festivals où chaque citoyen est convié pour se divertir. Participer à la vie dans sa communauté, rencontrer des amis, se donner rendez-vous au restaurant ou dans un bar, voilà autant d’activités estivales où tout le monde devrait pouvoir y participer en toute liberté et sécurité.

Pourtant, les personnes handicapées n’ont pas toujours un accès facile dans certains lieux et lors d’événements grand public. Elles doivent souvent faire face à des barrières physiques, sociales et de communication qui font obstacle à leur participation sociale active.

Pour remédier à ces situations, souvent discriminatoires, il faudra que notre société adopte la vision d’un monde dans lequel toute la population peut bénéficier d’un environnement permettant un usage identique ou similaire, autonome et simultané par tous citoyens.

Cette vision est liée à l’accessibilité universelle qui a pour but d’aménager des environnements sans obstacle où toute la population, qu’il s’agisse des personnes handicapées ou des personnes vieillissantes, peut participer.

Tous les restaurateurs ou organisateurs de festival souhaitent connaitre du succès et atteindre le plus grand nombre. Ils augmenteraient substantiellement leur part de marché, s’ils devenaient et s’affichaient universellement accessibles, considérant que les personnes ayant des limitations fonctionnelles représentent 33,3% de la population.

L’accessibilité universelle est un gage de qualité, elle tient compte des besoins de tous : accueillant adéquatement les personnes se déplaçant avec une poussette, une canne, des béquilles, un déambulateur, un quadriporteur, un fauteuil roulant, etc.IL ne s’agit pas juste de se rendre ou d’entrer dans un lieu, mais de s’assurer que les personnes ayant de la difficulté à s’exprimer, à voir, à entendre, à comprendre puissent aussi participer pleinement et passer un bon moment.

Pour une expérience réussie tout doit être pris en considération. Le parcours complet doit être accessible et l’accent doit être mis particulièrement à l’accueil des personnes car du personnel bien formé fera toute la différence.

L’accessibilité universelle permet de développer l’image de marque et est une valeur ajoutée puisqu’elle dessert tout le monde.

Pauline Couture
Groupement des associations de personnes handicapées de la Rive-Sud de Montréal

Les proches aidants auprès des personnes handicapées

 

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L’opinion populaire associe souvent les proches aidants aux personnes agées. Saviez-vous que les personnes handicapées de tous âges ont aussi besoin d’aide humaine pour la réalisation de leurs activités?

Leurs besoins ne se limitent pas aux soins personnels ou aux activités de la vie courante. Dans plusieurs cas, et souvent sur une longue période de vie, elles ont besoin d’aide et d’accompagnement pour assurer leur pleine participation sociale.

Un proche aidant, c’est une personne de l’entourage qui apporte un soutien significatif, continu ou occasionnel, à une personne ayant une incapacité. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un conjoint ou d’un ami. Être proche aidant est un rôle volontaire, exercé dans un contexte de libre choix éclairé et l’aidant doit avoir la possibilité de réévaluer en tout temps la nature et l’ampleur de son engagement.

Nous constatons depuis plusieurs années que le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) considère de facto la famille comme proche aidant pour diminuer ainsi le nombre d’heures de services publics.

Certes, l’aide des familles et des proches s’avère indispensable pour permettre aux personnes handicapées de s’épanouir et de participer socialement. Cependant, les rôles des membres de la famille ne doivent jamais être confondus avec ceux des proches aidants. Ils sont distincts et doivent le demeurer.

Les parents tiennent à faire savoir « qu’ils sont les pères et les mères, depuis la naissance et jusqu’à la fin de vie ». On doit donc prendre en compte leurs capacités et leurs responsabilités familiales, sociales et professionnelles.

Afin de préserver leur contribution et maintenir leur équilibre personnel et familial, le soutien à la famille et aux aidants est essentiel, puisque le soutien requis s’étend sur de longues années comparativement au soutien auprès des personnes âgées.

L’aide du RSSS doit par contre être encadrée afin que les aidants reçoivent des services appropriés pour compenser le stress, la fatigue physique et morale, l’usure prématurée occasionnés par les besoins particuliers d’un enfant ou d’un adulte handicapé.

Pauline Couture

www.gaphrsm.ca

Lever les obstacles

Pour une réelle participation sociale

Notre projet de société est inclusif et fondé sur l’assurance de l’exercice des droits de la personne, cependant nous constatons encore trop fréquemment que les personnes qui vivent avec des limitations fonctionnelles et incapacités rencontrent quotidiennement des obstacles dans leur milieu de vie et dans leur environnement tels : les préjugés, le manque d’aide ou de ressources, l’absence d’accessibilité du domicile ou de l’école, l’accès à un emploi, la difficulté de se procurer de l’information ou se déplacer.  Ces obstacles limitent la réalisation de leurs habitudes de vie et leur pleine participation sociale

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Campagne du GAPHRSM

Campagne de publication de capsules« Un besoin non comblé est un droit bafoué» démontrant l’impact sur les personnes et les familles en regard de situations vécues et de synthèses illustrant les données que nous avons recueillies auprès des personnes handicapées et des familles membres des organismes communautaires de la Rive-Sud.

Télécharger le document : Plateforme-Un-besoin-non-comble-est-un-droit-bafoue-version-accessible

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Élections municipales 2017 : accessibilité des lieux de votation

Aux présidents et présidentes d’élection

À l’approche des élections municipales qui se tiendront le 5 novembre prochain, il importe d’instaurer des conditions afin de favoriser la participation des personnes handicapées. De nouvelles dispositions législatives, tout comme des nouveautés concernant le transport adapté, ont été mises en place afin de faciliter l’exercice de leur droit de vote et d’améliorer les conditions d’accès et d’accueil dans chacun des bureaux de vote.

Selon la Charte des droits et libertés de la personne, il est du devoir du responsable de l’organisation des élections de trouver des locaux accessibles et d’accommoder les personnes qui ont besoin d’aide pour voter.Or, certains citoyens, tels les personnes en situation de handicap, ne bénéficient pas toujours des conditions matérielles propices à l’exercice de leur droit de vote.

Pour garantir la participation politique de chaque citoyen, il s’agit de réunir toutes les conditions structurelles et organisationnelles permettant un réel exercice du droit de vote pour les personnes en situation de handicap tout en assurant la continuité dans la chaîne de déplacement :aux abords du bureau de vote, depuis les points d’arrêts des transports publics, les places de stationnement, etc. et ce jusqu’à l’isoloir.

Nous croyons qu’il est également important de sensibiliser et de former le personnel d’élection à l’accueil et à la coordination aux besoins des personnes handicapées, les façons de les accompagner, d’assurer un meilleur accès à l’information des programmes électoraux par l’utilisation de format accessible à tous.

C’est dans cette perspective que le Groupement des associations de personnes handicapées de la Rive-Sud de Montréal (GAPHRSM) invite les présidents d’élection ainsi que les autorités municipales à s’assurer que ces services seront disponibles lors des prochaines élections municipales.

 


Pauline Couture
Directrice générale du GAPHRSM

Le groupement des associations de personnes handicapées de la Rive Sud de Montréal. (GAPHRSM) est un organisme régional voué à la défense collective des droits et à la promotion des intérêts des personnes handicapées et de leur famille. Nous comptons actuellement vingt-huit (28) associations membres représentant toutes les limitations.