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Contexte propice au développement, à l’apprentissage et à la réussite scolaire??

La Commission canadienne des droits de la personne déposait le 9 mars son rapport : Négligés, difficultés vécues par les personnes handicapées dans les établissements d’enseignement du Canada. IL conclut que les personnes handicapées du Canada ne reçoivent pas l’éducation de qualité dont elles ont besoin pour faire leur chemin et réussir dans le marché du travail et souligne le manque de mesures d’aménagement et de soutien en fonction du handicap, le manque de services et de fonds de même que de très nombreux cas d’intimidation et d’exclusion.

Voyons la situation au Québec : en 2014-16, le montant des compressions dans le Réseau scolaire fut de 337 M$. Pour réussir, les élèves handicapés ont besoin de soutien et d’accompagnement pour réaliser leur intégration de manière harmonieuse et les enseignants ont besoin de ressources pour offrir un service éducatif adéquat. Les coupes gouvernementales ont eu des conséquences importantes.

Les écoles ont dû couper des services d’accompagnement pour les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Des postes de conseillers pédagogiques, en orthopédagogie, en orthophonie, en éducation spécialisée et en psychoéducation furent abolis.

Au fil des années, le Québec s’est pourtant doté d’une loi sur l’instruction publique, de la loi assurant l’exercice des droits des personnes; d’une politique d’adaptation scolaire, de la politique À part entière et ce printemps, une nouvelle politique sur la réussite éducative !

Toutes, ont pour objectif, en autres, d’améliorer le niveau de scolarité des personnes handicapées. Mais on n’y arrive pas!

Encore aujourd’hui le manque de services de soutien est un problème criant et met en péril l’inclusion scolaire des élèves handicapés et leur participation sociale. À la fin de leur scolarisation, les obstacles sont nombreux pour le passage à la vie adulte.

Et, ce qui est loin de faciliter les choses, malgré que l’importance et la pertinence des transitions bien préparées n’est plus à faire, la démarche de transition de l’école vers la vie active (TÉVA), en collaboration des partenaires des autres réseaux, mobilisés autour de la réussite, n’est pas une obligation pour l’école!

Le budget du Québec sera déposé la semaine prochaine, espérons que le montant réinjecté au scolaire soit supérieur aux compressions effectuées durant la période d’austérité. Les ressources humaines et financières doivent être déployées en quantité suffisante pour mettre en œuvre des mesures facilitant l’atteinte du plein potentiel des élèves handicapés.


Pauline Couture
Groupement des associations de personnes handicapées de la Rive-Sud de Montréal
www.gaphrsm.ca

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